SEMAINE 11: «Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez, là où vous êtes.»*

Faisant suite à ma déception de la semaine passée, j’ai abordé cette nouvelle semaine avec cette citation de Theodore Roosevelt. Je ne suis pas chez Naga Express Travel pour faire une super performance. Il faut juste que je me calque au rythme et aux volontés de l’agence. Vue plus réaliste sur les compétences et les missions, j’exécute les demandes du directeur une par une, en avançant avec son approbation, pour la reconstruction du site web de l’agence. Les traductions en français deviennent mon travail principal, pendant que je vois mes collègues, sans activités et sans travail, supporter péniblement les longues journées trop chaudes de travail.

​«Faites ce que vous pouvez... ». Le choix de ne rien changer au site web au dernier moment, sauf de mettre en avant la location de voitures, a anéanti plusieurs semaines de mon travail et recherches, et m’a servi de leçon. Je reprends donc le site web ancien, et je valorise les directives du directeur. J’avance pour chaque étape avec son approbation, pour éviter de travailler pour rien. Du coup, l’équipe de webmaster à Vientiane a opéré les très peu de changements demandés, et un site test a servi de support de travail, pour avancer vers une mise en forme qui valorise la location de voitures avec chauffeur.​

«…avec ce que vous avez…». Du coup je me suis reporté aussi sur la version française du site à mettre en ligne. Cette semaine j’ai pu finir toutes les traductions, en restant point par point sur la version anglaise créée par le directeur, ne faisant plus aucun effort de la rendre meilleure, juste exécuter. Ce que les autres collègues semblent faire dans cette agence : Il n’y a pas vraiment de stimulation au travail, ils se contentent d’exécuter les demandes qui arrivent et d’attendre la suivante. Les traductions en français pour un autre projet sont en suspens, je l’ai averti à la partenaire concernée au Vietnam madame HA, à cause du revirement du site. Je ne me précipite plus vers ce genre de travail, je prends mon temps et si ce n’est pas prioritaire, cela attendra.

«…là où vous êtes.» Bien sûr, à cause de ma déception, je dois déteindre sur l’ambiance de travail, qui avait déjà pris un coup avec la division du groupe (lire semaine 9) et avec le manque de travail. D’autre part, j’ai un gros souci relationnel avec l’office manager, que j’ai fait remonter au directeur. C’est à lui que je demande de régler le problème. Et enfin, le renouvellement de mon visa arrive, où je dois aller à Vientiane la semaine prochaine et sortir du territoire par la Thaïlande. C’est l’agence qui organise mon déplacement à Vientiane, je ferais partie d’un trajet avec des clients.

​En conclusion, le stagiaire cherchera à rester simple et réaliste face aux attentes d’une entreprise dans laquelle il n’est ni à l’essai, ni à la commission. Il se lancera dans les missions avec prudence et parcimonie, car s’il se fait des films dans sa tête, la réalité risque de le rattraper tôt ou tard. « Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez, là où vous êtes. » de Theodore Roosevelt est un très bon adage pour le stagiaire. Malgré ce dégrisement au travail, la vie à Luang Prabang reste vraiment agréable et vibrante. Je n’ai toujours pas l’impression d’avoir fini de découvrir cette ville magique, qui a une trépidation différente tous les jours. Je fais un jeu d’inspection des hôtels 5 étoiles (lien ici) et je teste des cafés, que je rends compte dans mon blog pour les visiteurs qui veulent savoir où aller à Luang Prabang.

*Theodore Roosevelt